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En ce moment : "Ça fait du bien de bosser pour des ordures !"
Découvrez les différents procédés de valorisation des déchets en France, de la réutilisation au recyclage, en passant par la valorisation énergétique et le compostage.
Le réemploi et la réutilisation des déchets sont définis par le code de l’Environnement à l’article L 541-1-1 :
Le réemploi et la réutilisation présentent un intérêt considérable car ils évitent la fabrication d’un objet neuf ainsi que les procédés d’extraction des matières premières qui permettent de le fabriquer – à la condition que les procédés qui permettent la réutilisation ne soient pas, à leur tour, trop consommateurs de matières ou d’énergie.
À titre d’exemple, acheter un ordinateur reconditionné permet d’éviter l’extraction de 127 kg de matières premières et l’émission de 27 kg d’équivalent CO2 (soit 82 km en voiture) par année d’utilisation (1) – à condition que l’écran et le disque dur n’aient pas été changés.
Selon le Plan national de prévention des déchets 2021-2027, environ 1 million d’objets auraient été concernés par le réemploi et la réutilisation en 2017 (2).
Depuis 2022, un observatoire du réemploi et de la réutilisation suit les évolutions des données pour une partie des filières à responsabilité élargie du producteur (REP). Les données connues en 2024 restent limitées à quelques grandes filières, mais on peut tout de même relever les éléments suivants :
Quand on voit les chiffres de l’observatoire du réemploi et de la réutilisation, que penser de l’engouement pour la seconde main ? Selon l’ADEME, 14 % des smartphones vendus sont des reconditionnés en 2020, une hausse de 18 % par rapport à 2019, pour un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros (3). Une autre étude relève que le marché français de la seconde main représenterait 7 milliards d’euros en 2021 (4). En réalité, tout est une question de sources de données. C’est précisément l’une des missions de l’observatoire du réemploi et de la réutilisation que de développer des jeux de données fiables pour obtenir une meilleure visibilité quant au périmètre du réemploi et de la réutilisation en France… Et pour vérifier si les objectifs fixés par la loi sont bien atteints !
Développer le réemploi et la réutilisation présente encore quelques défis :
la complexité de la collecte, du tri et de la réparation de façon adaptée pour toute typologie d’objets ;
le développement d’un marché pour la seconde main, qui implique de transformer les habitudes de consommation ;
la nécessité de mobiliser les acteurs économiques autour du réemploi et de la réutilisation.
L’article 4 de la Loi antigaspillage pour une économie circulaire fixe comme objectif d’atteindre une part de réemploi et de réutilisation équivalente à 5 % du tonnage des déchets ménagers d’ici 2030.
Des objectifs spécifiques par filière sont également fixés soit directement par la loi AGEC, soit par le cahier des charges des filières REP qui ont des objectifs de réemplois. On peut citer, à titre d’exemple, les filières suivantes :
Feuille de route de la France dans sa trajectoire de gestion des déchets, le plan national 2021-2027 liste les actions prévues en matière de réemploi et de réutilisation des déchets en France.
Le Code de l’environnement définit le recyclage comme “toute opération de valorisation par laquelle les déchets, y compris les déchets organiques, sont retraités en substances, matières ou produits aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres fins”.
En clair : le recyclage consiste à transformer le déchet pour qu’il puisse réintégrer un circuit de production.
La France a produit 310 millions de tonnes de déchets en 2020, soit 4,6 tonnes par habitant. Au total, 64 % de ces déchets ont été recyclés ou remblayés (5) : un chiffre qui inclut les déchets de construction, qui représentent environ 70 % du total de nos déchets.
Plus précisément, en 2020, le recyclage a concerné :
Tous types de déchets confondus, le SDES estime que 50 % de nos déchets ont été recyclés en 2020, une amélioration de 2 points par rapport aux chiffres de 2010.
D’un matériau à l’autre, d’une filière de recyclage à l’autre, les taux varient fortement :
Toute matière recyclée devient une nouvelle matière première, nommée “matière première issue du recyclage”. Pour certaines matières particulièrement difficiles à obtenir par extraction ou introuvables sur le sol français, recycler est un enjeu de souveraineté de l’approvisionnement : c’est le cas, par exemple, du cuivre et de nombreux métaux rares. Et dans plusieurs filières, les MPR font partie intégrante du processus d’approvisionnement. Selon les chiffres clés des déchets 2024 de l’ADEME :
Recycler joue aussi bien sûr un rôle clé dans la lutte contre les impacts environnementaux de l’élimination des déchets et limite les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’eau liées à la production industrielle. L’ADEME estime notamment que le recyclage :
D’un point de vue sociétal, enfin, l’industrie de la gestion des déchets au sens large emploie 120 530 personnes en France en 2020, des métiers indispensables et non délocalisables (7).
Depuis la directive européenne sur les déchets de 2008 et la succession de réglementations qui ont suivi aux niveaux européen et français, les leviers d’actions pour développer et améliorer le recyclage des déchets en France se multiplient. Les défis concernent :
La France s’est fixé comme objectifs principaux :
Les chiffres du recyclage tendent à montrer une amélioration, mais les objectifs fixés, notamment celui d’atteindre 65 % de valorisation matière pour tous les déchets non minéraux non dangereux en 2025, ne sont pas encore atteints. Néanmoins, et notamment grâce à l’amélioration du tri à la source, la quantité de déchets enfouis diminue. Les effets des dispositifs lancés récemment, comme les nouvelles filières REP ou la collecte séparée des biodéchets, devraient se mesurer dans les années à venir.
La valorisation énergétique consiste à transformer l’énergie contenue dans les déchets non recyclables ou non réutilisables en électricité, en chaleur ou en biogaz. Plusieurs procédés permettent cette transformation :
Selon l’ADEME, en 2024, environ 8 % de nos déchets sont valorisés en énergie, un chiffre qui a augmenté de 4 points en 10 ans (8). En 2022, les UIOM ont fourni 79 % de la chaleur et 67 % de l’électricité produite par nos déchets. Entre 2000 et 2014, les tonnages incinérés avec production d’énergie ont augmenté de 40 %.
Côté CSR, 300 000 tonnes de CSR produits en France ont été consommés dans les cimenteries et fours à chaux en 2021. Il existe deux chaudières dédiées aux CSR en France en 2021, elles ont consommé 60 000 tonnes de CSR. 19 projets de chaufferie CSR sont engagés en France début 2024 : leur potentiel de consommation de CSR couvre 92 % des objectifs fixés pour 2025, avec 1,5 million de tonnes de CSR potentiellement valorisés (9).
La valorisation énergétique présente l’intérêt de réduire notre dépendance aux énergies fossiles, tout en offrant un débouché pour limiter la mise en décharge des déchets. Selon l’ADEME, en 2021, la valorisation énergétique des déchets représente l’équivalent de 1,9 milliard de litres de fioul (10).
La valorisation énergétique présente le risque d’entrer en concurrence avec le recyclage, en captant des déchets qui pourraient être valorisés autrement.
Les installations d’incinération peuvent également atteindre leurs limites de capacités : en 2022, diverses problématiques de saturation ont conduit 497 kt de déchets vers des installations de stockage ou d’autres unités de valorisation énergétique.
La valorisation énergétique participe à la réduction des déchets enfouis. La France utilise notamment le levier de la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) pour encourager le recours à la valorisation plutôt qu’à l’enfouissement : la TGAP passe à 65 euros la tonne pour l’enfouissement d’ici 2025 contre 25 euros par tonne pour le traitement thermique sans valorisation, et 15 euros la tonne avec valorisation énergétique.
Le compostage consiste à transformer les déchets organiques en compost : nos déchets de cuisine et de jardin, en se décomposant, deviennent un engrais naturel pour enrichir les sols. Depuis le 1er janvier 2024, le tri à la source des biodéchets est devenu obligatoire en France et les pratiques de compostage en proximité sont une des voies privilégiées de leur valorisation.
Il est difficile d’évaluer avec précision la quantité de déchets valorisés par compostage en France. Le plan national de prévention des déchets 2021-2027 évoque un gisement de 15,8 millions de tonnes de biodéchets (11). En 2024, le volume de biodéchets produits en France est évalué à environ 83 kg de déchets par habitant et par an dans nos seules Ordures ménagères résiduelles (OMR). Selon l’ADEME :
En 2024, 34 % des Français disposeraient d’une solution de tri à la source des biodéchets (22,9 millions de personnes), dont un tiers en collecte séparée et deux tiers en gestion de proximité (chez soi, en pied d’immeuble, etc.).
L’obligation de tri à la source des biodéchets concerne également les professionnels. Dans le secteur agroalimentaire en particulier, les plus importants producteurs de biodéchets sont soumis à une obligation de tri et de valorisation depuis le 1er janvier 2012, une obligation qui s’est étendue à tous les producteurs de biodéchets (en 2016, puis en 2023).
Le compostage présente un intérêt majeur pour limiter la part de déchets qui partent à l’enfouissement ou en incinération sans valorisation, ainsi que les coûts économiques et environnementaux associés : parce qu’ils se recyclent en totalité et de façon naturelle, les biodéchets sont une ressource à part entière, qui contribue à l’enrichissement des sols et favorise la biodiversité.
Parmi les limites au développement de la pratique du compostage de proximité, on peut citer :
Le tri à la source des biodéchets est généralisé depuis le 1er janvier 2024. Pour continuer le déploiement de cette obligation, la France concentre ses efforts sur l’accompagnement des ménages et des collectivités dans la gestion de proximité des biodéchets.
Lorsque toutes les options de valorisation sont épuisées, il reste l’élimination des déchets, soit par incinération sans valorisation, soit par enfouissement – en clair, par stockage dans les décharges. En 2024, cela concerne encore 28 % de nos déchets, un chiffre qui a baissé de 8 points en dix ans. La loi AGEC fixe l’objectif d’atteindre un traitement par élimination pour seulement 10 % des déchets des ménages et assimilés produits en 2035. L’ensemble des mesures prises pour favoriser d’autres modes de valorisation des déchets tend vers la réalisation de cet objectif.
De façon marginale, d’autres formes de valorisation des déchets sont possibles :
Depuis 10 ans, Stéphanie Brassart pilote chez ELISE, des initiatives alliant engagement environnemental et responsabilité sociale. Son engagement profond pour la protection de l’environnement et la création d’emplois en faveur de personnes en situation de handicap se traduit par le rayonnement d’ELISE au niveau national.
Appareils reconditionnés : oui, mais pas n’importe comment – ADEME Infos. (2024, 4 janvier). ADEME Infos. https://infos.ademe.fr/magazine-novembre-2022/faits-et-chiffres/appareils-reconditionnes-oui-mais-pas-nimporte-comment/
Cadre général de la prévention des déchets | Ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques https://www.secologie.gouv.fr/politiques-publiques/cadre-general-prevention-dechets
ADEME Infos, op. cit.
Étude sur l’innovation dans le e-commerce, 6e édition, FEVAD, KPMG, septembre 2022, https://kpmg.com/fr/fr/media/press-releases/2022/09/seconde-main-e-commerce.html
ADEME. (2024). Déchets : Chiffres clés 2024. Agence de la transition écologique. https://librairie.ademe.fr/economie-circulaire-et-dechets/7638-dechets-chiffres-cles-l-essentiel-edition-2024.html
Service des données et études statistiques, sous-direction de l’information environnementale. (2024). Bilan environnemental de la France, édition 2023. Consulté le 18 octobre 2024, à l’adresse https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
ADEME (2024), Déchets : Chiffres clés 2024, op. cit.
Ibid.
Ibid.
Ibid.
Cadre général de la prévention des déchets, op. cit.