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Quelles sont les filières de recyclage et leurs enjeux en 2024 ? Le point sur les filières par matière, leur performance et leurs défis.
Au sens économique du terme, une filière désigne l’organisation des acteurs, des activités et des processus qui interviennent dans la chaîne de valeur d’un produit ou d’un service, depuis les matières premières jusqu’à la vente au consommateur final. La définition s’applique aussi à l’univers du recyclage : il existe des chaînes de valeurs du déchet en France. Assez complexes, elles regroupent les acteurs qui collectent, trient et recyclent les déchets et représentent, en 2020, 91 300 équivalents temps plein (ETP) (1) pour 309 millions de tonnes de déchets produits, soit 4,6 tonnes de déchets par habitant (2).
Ces chiffres ne reflètent pas une réalité économique très contrastée d’une filière de recyclage à l’autre. En effet, selon la nature du gisement de déchet, la filière de recyclage sera :
Les dynamiques, les enjeux, les objectifs, ou encore les évolutions réglementaires à prendre en compte ne sont donc pas les mêmes pour la filière du recyclage du papier-carton par exemple, ou pour celle du plastique.
Cependant, pour atteindre les objectifs que la France s’est fixés – à savoir un taux de recyclage global des déchets non minéraux non dangereux de 65 % en 2025 – chaque filière de recyclage doit pouvoir jouer son rôle.
En France, l’ADEME recense 1420 sites de collecte et de préparation des déchets d’acier – les ferrailles – qui totalisent un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros en 2021 (3).
Les acteurs de la filière de recyclage sont :
Comment se porte la filière en 2024 ?
La filière du recyclage de l’acier est une filière bien structurée mais qui vit sous tension, du fait d’une problématique de débouchés sur le territoire français pour des ferrailles contenant des seuils d’impuretés encore trop élevés au regard des exigences techniques et réglementaires.
Pour quelles performances ?
La collecte des déchets d’acier s’élève à 90 % en 2021 (3). Malgré tout, le taux d’incorporation des ferrailles dans la production a diminué en 10 ans, passant de 53 % en 2012 à 43 % en 2021.
L’ADEME a publié en décembre 2023 une étude sur le potentiel de recyclage de l’acier, de l’aluminium et du cuivre en France qui présente un état des lieux détaillé des filières de recyclage de ces trois métaux.
Il existe 1250 sites spécialisés dans la collecte et la préparation des déchets de métaux non ferreux, pour un chiffre d’affaires global de 4 milliards d’euros (3). Selon la FEDEREC, l’aluminium, l’inox et le cuivre sont les métaux les plus recherchés, notamment par les secteurs électronique et automobile. Comme pour l’acier, les métaux non ferreux sont recyclés en étant réintroduit dans le cycle de fabrication des matériaux.
La hausse des prix de l’énergie entraîne un ralentissement du recyclage de l’aluminium, assez énergivore. Pour la filière cuivre, le recyclage est la seule source nationale de production de cuivre en France, toute la production primaire est importée. La filière est appelée à se développer pour réduire cette dépendance aux importations.
L’ADEME estime à 33 % la hausse des besoins en aluminium en Europe d’ici 2050 (3), notamment pour répondre aux enjeux de transition énergétique (en électronique et dans l’automobile, par exemple). En France, ce que nous produisons en aluminium couvre déjà une bonne partie de notre consommation : il n’est pas certain que ces perspectives de développement ouvrent donc des débouchés supplémentaires à la filière. La FEDEREC s’inquiète des fluctuations possibles des prix des matières pour les années à venir.
Pour quelles performances ?
L’état des lieux varie légèrement d’un matériau à l’autre :
Aluminium : un taux de collecte proche de 90 %, pour un taux d’incorporation matière de 50 % en France (en baisse par rapport à 2012), et de 68 % à l’échelle européenne. La majorité du tonnage collecté provient des industries du transport et du bâtiment, les emballages ménagers ne représentant qu’une part minoritaire de la collecte. Il existe 16 entreprises spécialisées dans l’affinage de l’aluminium en France (3) ;
Cuivre : 66 000 tonnes de cuivre recyclé en 2021, pour une collecte de 218 000 tonnes (3).
L’ADEME recense 780 sites de collecte et de tri des déchets plastiques en 2021 en France et 38 entreprises spécialisées dans la régénération de matières plastiques (3). La filière de recyclage des plastiques est complexe compte tenu de la variété des résines plastiques, dont les cinq principales sont :
Ces matériaux ont chacun besoin d’une filière de recyclage dédiée, tous peuvent en outre faire l’objet de traitements qui complexifient d’autant plus le processus de recyclage.
Comment se porte la filière en 2024 ?
La filière de recyclage des déchets plastiques doit relever des défis économiques considérables, la matière recyclée coûtant plus chère que la matière vierge. La FEDEREC relève un chiffre d’affaires de la filière de recyclage plastique en baisse de 55 % pour 175 millions d’euros en 2023, en raison de la baisse des prix des matières (4). En outre, malgré des progrès, les efforts de la filière plastique doivent porter sur l’écoconception pour faciliter les traitements en fin de vie des matériaux.
Les ambitions de la France en matière de réduction du plastique à usage unique, les traductions réglementaires au niveau européen et français de ces objectifs contraignent la filière plastique à trouver des solutions.
Pour quelles performances ?
Depuis les années 2010, la collecte des matières plastiques s’est améliorée grâce à l’extension des consignes de tri et à la création de filières à responsabilité élargie des producteurs (dont la REP Emballages). La loi Antigaspillage pour une économie circulaire a également fixé des objectifs ambitieux sur le plastique à usage unique. Pour autant, la France a produit 3,8 millions de tonnes de déchets de plastique en 2021, toutes résines et usages confondus, pour un taux de collecte de 25 % et un taux d’incorporation de plastique recyclé dans la production de seulement 15 % (3). Selon les chiffres de la FEDEREC, en 2023, le volume total de collecte des déchets plastiques accuse une baisse de 4,2 %, pour un million de tonnes collectées. C’est principalement la collecte industrielle des plastiques qui diminue de 40 000 tonnes (7 %) (4).
En France, la plasturgie représente 3500 entreprises de transformation de matière plastique, 320 entreprises de fabrication et 126 000 emplois en 2021 (3). Le secteur est cependant assez éclaté et hétérogène entre de très grandes et de très petites entreprises. Les recycleurs et les producteurs de résines vierges ne se recouvrent pas, comme cela peut être le cas dans d’autres filières.
Les 72 entreprises françaises de la filière papier-carton produisent environ 8 millions de tonnes de produits finis par an, de façon stable dans le temps (8,4 millions en 2021) (3). Elles produisent :
Chacun de ces produits est issu de la pâte à papier, elle-même composée de cellulose de bois vierge, et/ou de papier-carton recyclés (PCR). L’ADEME recense 810 sites de collecte et préparation des papiers-cartons à recycler.
Les papiers-cartons sont collectés soit par des opérateurs privés, comme le réseau de collecte ELISE, qui opèrent auprès des entreprises et industries, soit par le service public de gestion des déchets. Le gisement se compose à la fois de déchets de fabrication et de déchets post-consommation.
Les papiers-cartons font l’objet d’un tri et sont regroupés selon des lots qui correspondent à une norme européenne, en fonction de leur composition et du taux d’impureté du gisement. Après le tri, les papiers-cartons à recycler transitent par des négociants ou sont directement transmis aux producteurs de papiers-cartons recyclés, qui les incorporent dans leur processus de production pour fabriquer un carton ou un papier neuf.
Ce n’est pas tant la perte de caractéristique technique qui limite le recyclage du papier que les pertes dans le processus de collecte et de tri et les changements d’usage. Le papier peut par exemple aussi se transformer en isolant thermique !
Comment se porte la filière en 2024 ?
Les papiers et cartons à recycler sont la principale matière première de fabrication de papiers et cartons en France. Pour autant, la filière subit les variations du prix de la matière recyclé, qui a chuté en 2023. Le chiffre d’affaires de la filière PCR est ainsi passé de 962 millions d’euros en 2022 à 550 millions d’euros en 2023, pour un tonnage collecté relativement stable, selon la FEDEREC (4).
Pour quelles performances ?
En France, le taux de collecte des PCR en 2021 s’élève à 82 %, et le taux d’incorporation des PCR dans la fabrication de nouveaux produits est de 71 % (soit une amélioration de 10 % en 10 ans) (3). Même si le tri et la collecte des PCR sont bien organisés, il reste une marge de progrès par rapport à d’autres pays européens comme l’Allemagne et l’Espagne (80 %).
Le secteur du bâtiment et des travaux publics est responsable de 77 % de la totalité des déchets produits en France, pour un volume de déchets estimé à 213 millions de tonnes en 2020 (5), tous déchets confondus.
Filière complexe, les déchets du BTP se composent en réalité de plusieurs catégories de déchets : les déchets inertes non dangereux (granulats, pierres, briques, etc), les déchets dangereux, les déchets issus de matériaux de construction comme le bois, le plastique, le verre… Cette dernière catégorie de déchets relève d’une filière à responsabilité élargie du producteur depuis 2023, la REP PMCB, dont la mise en place occasionne des réorganisations dans les habitudes et les points de collectes des produits concernés.
Comment se porte la filière en 2024 ?
La France s’était fixé l’objectif réglementaire de 70 % de valorisation pour l’ensemble de la filière BTP à horizon 2020. La filière des déchets du BTP est très complexe, les acteurs nombreux et les données chiffrées disponibles ne se recoupent pas toujours d’une étude à l’autre. Néanmoins, le bilan national du recyclage 2012-2021 publié par l’ADEME en mars 2024 (3) estime :
De son côté, la FEDEREC souligne un ralentissement du secteur de la construction en 2023 et une baisse de la collecte, en partie liée à la mise en œuvre de la REP PMCB (4).
La filière des déchets de verre est sans doute l’une des plus mâtures et des plus anciennes en France. La France compte 205 000 points d’apport volontaire (1 pour 300 habitants) pour la collecte de verre ménagers. Sur le territoire, 14 centres traitent le calcin de verre (le verre broyé issu du recyclage) pour les envoyer ensuite en unité d’incorporation dans la fabrication de nouveaux produits en verre, ou encore directement chez les verriers qui intègre le calcin en mélange avec la matière primaire. La France compte 22 Verreries de verre creux dont 17 intègrent du verre ménager recyclé et 5 Verreries de verre plat (3).
Comment se porte la filière en 2024 ?
En 2023, la FEDEREC recense une collecte de 2,3 millions de tonnes de verre ménager, soit une baisse de 2 % du taux de collecte, tandis que la collecte de verre plat, elle, augmente. Le chiffre d’affaires de la filière progresse à 157,6 millions d’euros (4). Le taux d’incorporation de calcin dans la fabrication de nouveaux produits en verre progresse et les acteurs de la filière sont bien mobilisés. Le recyclage du verre plat est en retard sur le verre d’emballage et constitue une voie d’amélioration forte de la filière, un défi que la REP PMCB devrait aider à relever en partie.
Pour quelles performances ?
Le taux de collecte du verre d’emballage ménager s’élève à 88 % (78 % pour la totalité du verre d’emballage), pour un taux de recyclage du verre d’emballage de 78 %. Le taux de réincorporation dans la fabrication de nouveaux emballages en verre s’élève à 63 % en 2021 (3).
Les déchets de bois sont d’origines très diverses : déchets d’ameublement, d’aménagement intérieur, de construction ou déconstruction, de transports, d’activités agricoles, etc. Ceci sans compter les déchets de bois issus de l’industrie primaire de transformation du bois.
La filière bois est donc une filière plus complexe qu’il n’y paraît, compte tenu des nombreuses applications du bois, des acteurs impliqués et du caractère diffus du gisement de déchets. Le bois doit en outre être caractérisé selon une nomenclature précise pour être recyclé, en fonction des traitements qu’il a pu recevoir ou non au fil de ses usages.
860 sites gèrent la collecte et le tri du bois en 2021, dont 560 pour les palettes, pour un chiffre d’affaires de 220 millions d’euros (hors palettes). La France compte 861 sites de fabrication d’emballages en bois, 19 sites de production de panneaux de fibres ou de particules de bois.
Comment se porte la filière en 2024 ?
La collecte de bois progresse petit à petit chaque année, en partie encadrée par la filière REP des déchets d’ameublement et par celle des déchets d’emballage. La FEDEREC relève une augmentation des ventes de matières premières de recyclage (+ 7,9 %) et une baisse du volume de déchets de bois envoyés en élimination. Elle souligne une possible hausse de la demande en bois-énergie, mais une faible demande sur d’autres débouchés (industrie des panneaux de particules, notamment) (4).
Pour quelles performances ?
7,2 millions de tonnes de bois ont été collectées en 2021 (3), un chiffre en légère augmentation en 2023 (7,3 millions de tonnes selon la FEDEREC). Le taux d’incorporation du bois recyclé dans les panneaux de particules s’élève à 46 % en 2021, une belle progression par rapport aux chiffres de 2014 (25 %). Les voies de valorisation en bois-énergie font partie des pistes explorées par la filière. De façon générale, 53 % des déchets de bois collectés font l’objet d’une valorisation matière, 32 % d’une valorisation énergétique et les 15 % restants sont éliminés (chiffres de 2021).
En 2021, l’ADEME recensait seulement 50 sites conventionnés pour la collecte et le tri des déchets textiles ménagers, face à plus de 2200 entreprises de l’industrie textile en France (3). Les textiles d’habillement et de décoration des ménages font l’objet d’une collecte séparée, via l’apport en conteneur dédié, en déchetterie ou encore auprès d’associations. Lorsqu’ils sont en mélange avec d’autres déchets, les textiles ne peuvent pas être recyclés et partent à l’enfouissement.
La filière des déchets textiles se caractérise par un rôle assez important des acteurs de l’économie sociale et solidaire, qui récupèrent les textiles qui peuvent être destinés à la réutilisation. Ceux qui ne sont pas réutilisables sont triés manuellement par composition, couleur, et envoyés vers différents débouchés : coupes (chiffons ou reconfection), défibrage (rembourrage, isolants), broyage (en vue d’un recyclage thermomécanique ou chimique, bien que ces techniques soient encore peu mâture).
Comment se porte la filière en 2024 ?
Côté collecte, la filière de recyclage textile va bénéficier de l’ajout des textiles dans les obligations du tri à la source encadré par le décret 7/9 flux. Les textiles professionnels et techniques et les déchets de fabrication seront donc également collectés en fin de vie.
Par ailleurs, les points d’apports volontaires sont plus nombreux sur le territoire (47 551 en 2023 selon la FEDEREC).
Pour cette filière, les enjeux se situent surtout lors de la phase de tri des déchets textiles d’une part, structurellement insuffisante pour trier la totalité des déchets collectés, et lors de la phase de recyclage d’autre part, puisque qu’il faut améliorer la séparation des matières pour développer de nouvelles solutions de recyclage et trouver de nouveaux débouchés.
Enfin, l’écoconception, les changements de comportements des consommateurs, la réutilisation ou le réemploi sont des leviers sur lesquels la filière textile dans son ensemble s’appuie pour limiter la production de déchets.
Pour quelles performances ?
Selon la FEDEREC, en 2023, la collecte textile est passée à 268 161 tonnes de déchets (en légère hausse), mais pour un tri limité à 187 510 tonnes, et 80 651 tonnes triées à l’étranger. Le chiffre d’affaires de la filière est stable, autour de 180 millions d’euros (4).
Les filières de recyclage constituent des piliers du basculement vers une économie circulaire, à condition de bien comprendre qu’elles s’inscrivent dans un écosystème plus large de gestion des déchets et dans une hiérarchie des modes de traitement :
Enfin, lorsque le recyclage n’est pas possible, la valorisation énergétique reste une voie de valorisation des déchets alternative à l’enfouissement. En 2020, hors déchets dangereux et déchets de chantier :
Le taux de recyclage global, tout déchet confondu, s’élève à 50 % et c’est un chiffre en amélioration, de même que le stockage en décharge sans valorisation tend à diminuer. Les chiffres le montrent : des progrès restent à accomplir pour atteindre les objectifs fixés (65 % de taux de recyclage d’ici 2025). En 2020, un rapport sur les filières de recyclage recommandait des pistes de travail en ce sens (6) :
Depuis 10 ans, Stéphanie Brassart pilote chez ELISE, des initiatives alliant engagement environnemental et responsabilité sociale. Son engagement profond pour la protection de l’environnement et la création d’emplois en faveur de personnes en situation de handicap se traduit par le rayonnement d’ELISE au niveau national.
Emplois et métiers de l’économie verte – Synthèse des connaissances en 2022. (s. d.). Données et Études Statistiques Pour le Changement Climatique, L’énergie, L’environnement, le Logement, et les Transports. https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/emplois-et-metiers-de-leconomie-verte-synthese-des-connaissances-en-2022
Service des données et études statistiques, sous-direction de l’information environnementale. (2024). Bilan environnemental de la France, édition 2023. Consulté le 18 octobre 2024, à l’adresse https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
ADEME, In Extenso Innovation Croissance, RDC ENVIRONMENT, JBK corp. (2024). Bilan national du recyclage (BNR) 2012 – 2021 : Évolutions du recyclage en France de différents matériaux : métaux ferreux et non ferreux, papiers et cartons, verre, plastiques, inertes du BTP, bois et textiles. Dans https://librairie.ademe.fr/. Consulté le 18 octobre 2024, à l’adresse https://librairie.ademe.fr/economie-circulaire-et-dechets/6959-bilan-national-du-recyclage-bnr-2012-2021.html
FEDEREC (2024), Chiffres clés du marché du recyclage 2023, consulté le 18 octobre 2024 à l’adresse https://federec.com/fr/chiffres-cles/
Production de déchets et recyclage en 2020. (s. d.). Données et Études Statistiques Pour le Changement Climatique, L’énergie, L’environnement, le Logement, et les Transports. https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/la-production-et-le-recyclage-des-dechets-en-2020-et-2021-en-france-synthese-des-connaissances-en
AUJOLLET, Y., DOUARD, P., GIRARDOT, P.-E., LEGAIT, B., Ministère de la transition écologique et solidaire, Ministère de l’économie et des finances. (2020). Les filières de recyclage de déchets en France métropolitaine [Rapport]. https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/cge/filieres-dechets-recyclage.pdf