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Les biodéchets, composés de déchets alimentaires et de déchets verts, représentent un tiers de nos poubelles résiduelles. Entièrement biodégradables, ils sont une ressource pour la production de compost et de biogaz, et peuvent contribuer à l’économie circulaire et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, en 2022, 5,5 millions de tonnes de biodéchets étaient encore incinérées ou enfouies en France (1). Depuis le 1er janvier 2024, le tri à la source des biodéchets est obligatoire pour tous, pour une meilleure valorisation de ces déchets.
Biodéchets : vue d’ensemble de la situation en France
déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, et déchets issus des usines de transformation de denrées alimentaires ;
déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, comme les tontes de pelouse, les feuilles mortes, les branchages, etc.
Le tri à la source des biodéchets est devenu obligatoire pour tous en France depuis le 1er janvier 2024, en application de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) et des objectifs fixés par l’Union Européenne. Les collectivités ont le devoir de proposer des solutions adaptées aux citoyens, et les entreprises productrices de biodéchets doivent s’organiser pour les valoriser.
En 2022, les biodéchets représentent 83 kg de déchets par an et par habitant dont une majorité de déchets alimentaires. Or, avant l’entrée en vigueur de l’obligation de tri, seul un habitant sur trois disposait d’une solution de collecte adaptée de ses biodéchets, soit grâce à une collecte séparée organisée par la collectivité, soit par la mise en place d’un compostage à domicile (2). 34 % des Français déclarent composter en 2023, pour des volumes valorisés difficiles à estimer précisément (entre 226 000 et 1,4 million de tonnes).
A titre de comparaison, l’association Zéro Waste France souligne qu’au sein de l’Union Européenne, 118 à 138 millions de tonnes de biodéchets sont générés chaque année, dont seulement 18 % sont collectées et traitées (3).
La situation des biodéchets en entreprise
Du côté des entreprises et des industries, il est obligatoire de mettre en place des systèmes de collectes et de valorisation adaptées. Selon une première enquête de l’ADEME, 73 % des organisations pratiquant le tri à la source sont satisfaites des actions qu’elles ont mises en place : collecte séparée de leurs biodéchets, compostage, ou un mélange des deux solutions.
La mise en place d’un système de collecte séparée peut être entièrement déléguée à un prestataire de collecte, comme ELISE, qui se chargera d’accompagner les bonnes pratiques dans l’entreprise, tout en assurant la traçabilité du devenir des biodéchets.
À retenir : lutter contre le gaspillage alimentaire pour réduire les biodéchets
Limiter les biodéchets passe en priorité par la lutte contre le gaspillage alimentaire. En France, en 2022, 9,4 millions de tonnes de déchets alimentaires ont été produits (Eurostat, 2022), dont 4 millions de tonnes de produits comestibles (4).
D’ici 2025, l’objectif est de diviser par deux le gaspillage alimentaire par rapport à 2015 dans la distribution et la restauration collective (et d’ici 2030 dans la consommation, la production, la transformation et la restauration commerciale). Selon l’étude Eurostat de 2022, le gaspillage alimentaire se répartit comme suit en France (5) :
42 % est généré par les ménages ;
25 % par les industries agroalimentaires ;
12 % au niveau de la production primaire (agriculture, etc.) ;
12 % dans la restauration ;
9 % dans la distribution.
Comment les biodéchets sont-ils recyclés ?
Réussir le recyclage des biodéchets commence par leur collecte. En entreprise, celle-ci peut-être :
déléguée à la gestion publique des déchets par la collectivité locale, si les volumes sont réduits. Chaque entreprise doit se renseigner localement car les règles de volume et de fréquence de collecte varient d’une collectivité à une autre. Les collectivités peuvent exiger le versement d’une redevance dédiée ;
déléguée à un prestataire, comme ELISE. Cette solution est pertinente lorsque l’entreprise manque de place pour gérer les biodéchets dans l’établissement, si elle produit un volume de biodéchets modéré à important et pour toutes les entreprises qui cherchent une solution clé-en-main, simple et rapide à mettre en œuvre ;
organisée sur place dans le cadre d’un compostage de proximité au sein de l’établissement. Dans ce cas, il faut que l’entreprise consacre du temps, des moyens et du personnel dédiés à la gestion du compostage.
La collecte séparée gérée par un prestataire externe garantit la traçabilité des biodéchets. Les entreprises qui optent pour cette solution installent des bacs de précollecte dans leurs locaux et contractualisent la fréquence d’enlèvement avec leur prestataire. Le prestataire se charge ensuite d’apporter les biodéchets en point de valorisation.
Le traitement des biodéchets par compostage individuel
Les établissements professionnels privés ou publics ont le droit d’organiser un compostage individuel, à condition d’être équipé du bon matériel et d’avoir former les personnels en charge du compostage. En termes de matériel, l’entreprise doit installer les bons contenants aux bons niveaux de production des déchets, en particulier dans le secteur alimentaire : table de tri en salle de restauration, bioseaux en cuisine, etc. Les déchets sont ensuite apportés au composteur, en extérieur.
La solution de compostage la plus courante est le simple composteur en bac (6), bien qu’il existe aussi des composteurs rotatifs ou électromécaniques (plus adaptés à un production dépassant 10 tonnes annuelles de biodéchets). Les entreprises peuvent aussi se faire accompagner par des professionnels du compost, des maîtres-composteurs par exemple, pour s’assurer de mettre en place les bons gestes.
À noter
12 m² pour 50 000 couverts
Pour un établissement de restauration servant 50 000 couverts annuels, le réseau Compost Citoyen préconise de prévoir un site de compostage de 12 m² sur lequel sont installés un bac d’apport de 2500 litres, un bac de maturation de 2500 litres et un bac de stockage de “structurants” (branchages, cartons, etc.) de 3000 litres.
Le traitement des biodéchets par compostage industriel
Après leur collecte, les biodéchets des entreprises peuvent rejoindre des plateformes de compostage industriel. Ces plateformes se distinguent du compostage domestique par le volume de déchets traités, mais aussi par les processus employés, qui sont normés, et par la maîtrise des conditions de compostage, en particulier de la température.
Les plateformes de compostage, en règle générale, procède à une préparation des déchets, pour évacuer d’éventuels polluants, puis les déchets sont broyés avant de partir en fermentation. Le processus de fermentation peut avoir lieu à l’air libre ou sous bâtiment. La matière est retournée, humidifiée, ventilée régulièrement pour optimiser le processus de décomposition naturelle. Le compost passe ensuite en phase de maturation, puis il est criblé et stocké.
Outre les biodéchets des ménages et des organisations, les plateformes de compost industriels acceptent aussi les boues des stations d’épuration et des déchets agricoles comme les effluents d’élevage.
La valorisation énergétique des biodéchets par méthanisation
Enfin, les biodéchets peuvent être valorisés sous forme d’énergie, grâce à un procédé de méthanisation. La méthanisation est un traitement anaérobie (en l’absence d’oxygène) : les biodéchets sont placés dans des conditions de température maîtrisées et sans oxygène pendant deux à trois semaines. Sous l’action de bactéries, les biodéchets se transforment en une matière organique riche, appelée le digestat, qui peut être réutilisée en épandage. Le processus fabrique du biogaz, composé notamment de méthane, qui peut être récupéré et réutilisé, par exemple comme carburant pour des flottes de transport urbain roulant au biogaz, ou dans des réseaux de chaleur.
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Sous forme de compost, les biodéchets sont utilisés en fertilisant naturel, renouvelable, qui contribue à améliorer le taux de matière organique dans les sols et leur structuration. L’utilisation de compost, par ailleurs, réduit le recours aux engrais minéraux.
Sous forme de biogaz, les biodéchets produisent une énergie renouvelable, capable de remplacer des énergies fossiles dans certains cas d’usages. Le recyclage des biodéchets est donc un exemple type d’économie circulaire.
Consommation et biodéchets : comment faire mieux pour les entreprises ?
Réduire le gaspillage alimentaire
Pour réduire la production de biodéchets, un premier levier consiste à lutter contre le gaspillage alimentaire à la source :
pour les entreprises du secteur alimentaire, une gestion des stocks et des recettes optimisées contribuent à limiter le gaspillage, tout en étant source d’économies ;
en application de la loi AGEC, toute entreprise qui produit ou vend des denrées alimentaires est tenu d’organiser le don des invendus alimentaires encore consommables ;
des actions simples comme la création de panier antigaspi, la vente à prix réduits de produits à date de consommation courte, la mise à disposition de contenants “à emporter” pour les restes de repas en restaurant, etc., contribuent toutes à limiter le gaspillage alimentaire et donc la production de biodéchets.
Sensibilisation et compostage en entreprise
Enfin, pour que les actions de gestion des biodéchets en entreprise soient efficaces, elles doivent s’accompagner d’un travail de sensibilisation des collaborateurs aux enjeux du tri, grâce à des sessions de sensibilisation, voire de formations au compostage, et en communiquant régulièrement tant sur les gestes de tri que sur leur importance et leurs conséquences.
Par ailleurs, un travail de suivi et d’amélioration continue du tri permet de renforcer son efficacité dans la durée (analyse des erreurs de tri ou des difficultés rencontrées, etc.).
Enfin, l’entreprise peut aussi communiquer sur les actions mises en place auprès de ses clients.
Références
1
Alexandra GENTRIC (ADEME), Chloé MAHE (ADEME), Kristina BELLENOUE (AWIPLAN) ; Magali GASS (AWIPLAN), Audrey MEYSSIGNAC (INDDIGO), Guillaume FHAL (OPINION WAY), octobre 2022. Évaluation de la généralisation du tri à la source des biodéchets, 26 pages.
2
Tri à la source des biodéchets : tous mobilisés pour valoriser ces ressources encore trop gaspillées – Agence de la transition écologique. (2023, 19 octobre). ADEME. https://www.ademe.fr/tri-a-la-source-des-biodechets-tous-mobilises-pour-valoriser-ces-ressources-encore-trop-gaspillees
3
Retours d’expériences européens et français sur le tri à la source des biodéchets. (avril 2024). Zero Waste France. https://www.zerowastefrance.org/retours-experiences-biodechets/
4
Lutte contre le gaspillage alimentaire : les lois françaises. Ministère de L’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt. https://agriculture.gouv.fr/lutte-contre-le-gaspillage-alimentaire-les-lois-francaises
5
Gaspillage alimentaire : des nouvelles données pour la France. Ministère de L’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt (octobre 2024). https://agriculture.gouv.fr/gaspillage-alimentaire-des-nouvelles-donnees-pour-la-france
6
Déchets des professionnels et établissements publics. Trier et valoriser les déchets alimentaires : comment et à quel coût ? ADEME. (2022, mai). https://librairie.ademe.fr/ged/7164/guide_couts_tri_biodechets_professionnels.pdf?modal=false
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