Coup double RSE : grâce à ELISE, votre entreprise recycle mieux ses déchets et elle soutient l’économie sociale.
Notre matériel de tri
En ce moment : "Ça fait du bien de bosser pour des ordures !"
Quatorzième producteur mondial et quatrième producteur européen de papiers et cartons, la France est un acteur en déclin depuis plusieurs décennies, de façon plus précoce et plus marquée que ses partenaires européens, notamment l’Allemagne mais aussi l’Espagne ou l’Italie.
Offrez une seconde vie à vos déchets tout en soutenant l’économie locale et l’emploi solidaire.
Un geste simple et accessible à toutes les entreprises pour préserver les ressources naturelles et l’environnement des collaborateurs.
En premier lieu, le déchet papier est composée de quatre flux distincts :
La consommation de papier par habitant diminue dans les pays développés, souvent plus fortement à l’étranger qu’en France
Les types de papiers sont eux-mêmes très différents par leurs exigences de résistance, d’imprimabilité, d’opacité, d’absorption ou de douceur, lesquelles correspondent à des types de fibres cellulosiques distincts et secondairement à des charges ou additifs variés.
En conséquence, l’incorporation des fibres recyclées varie selon les types de papiers cartons produits, car elle est soumise à de nombreuses contraintes techniques. Elle est facile et élevée pour l’emballage et le conditionnement ou pour les supports graphiques pour journaux et imprimés publicitaires (avec des taux d’incorporation supérieurs à 90 %) ; elle est plus réduite pour les papiers d’hygiène (moins de 30 %) et faible pour les autres papiers graphiques, notamment à usages bureautiques (10 à 15 % seulement).
Production de papier : la consommation et la production s’y sont contractées de 10 à 15 % et stagnent depuis (après une augmentation de 50 % au cours des deux décennies précédentes). Une nouvelle réduction, apparue en 2019, a été aggravée par les conséquences de la crise sanitaire due à la covid-19.
Depuis de nombreuses années, la collecte des papiers-cartons à recycler s’est développée en France à un niveau très supérieur à la moyenne européenne (plus de 80 % vs. 72 %) assortie d’un taux d’incorporation élevé (rapport de la quantité de papiers recyclés à la quantité produite : 68 % vs. 52 %). En revanche, un excédent de produits collectés a été constaté depuis les années 2000, il décline légèrement depuis une dizaine d’années, mais reste de l’ordre de 1,5 million de tonnes, soit un peu plus de 20 % de la collecte totale.
En France, grâce à des services de collecte, comme celui d’ELISE, le papier et le carton sont récupérés (à 70%) directement auprès des industriels, des entreprises et des enseignes de grande distribution, ce qui limite leur souillure et permet souvent un sur tri, en fonction de leur qualité. Le reste (30% en France) est collecté auprès des ménages au travers du service public de gestion des déchets et transite au travers de nombreux centres de tri.
En France, la masse totale collectée est d’environ 7 Mt12. La collecte auprès des entreprises traite 99% des sortes dites « supérieures », 85% des cartons, 38% des sortes à désencrer, et 23% des sortes mêlées (papiers et cartons).
Dans le circuit ménager, les emballages papier-carton et les produits graphiques récupérés composent pour l’essentiel ce que l’on appelle le « flux fibreux », une catégorie générique qui rassemble l’ensemble des produits récupérés à base de fibre de cellulose.
Si ce regroupement peut avoir une certaine utilité statistique, voire financière, notamment (jusqu’à peu) dans le cadre du dispositif agréé pour le calcul des soutiens, en revanche, du point de vue de la gestion de fin de vie et du recyclage final il n’est pas opératoire. Car même s’ils partagent une même matière de base, les emballages et les papiers graphiques récupérés appartiennent à deux familles de produits distinctes, avec des caractéristiques techniques différentes au regard des process de recyclage final et à la production de biens recyclés marchands qui en découle.
La récupération après usage des papiers-cartons disséminés auprès de l’ensemble des agents économiques requiert d’organiser des circuits de collecte et de tri (qui peuvent être communs à d’autres produits et déchets). Les déchets de papier-carton n’ont de valeur significative que s’ils sont regroupés en lots propres et bien triés. Ils sont classés en de nombreuses catégories ou « sortes » définies par la norme européenne EN 64310 qui précise aussi les critères de sélection et les taux d’impuretés ou de contaminants acceptables.
En Europe en 2018, les flux représentaient environ 56 Mt collectés et 49 Mt y ont été valorisés.
La pâte à papier est élaborée à partir de fibres issues de plantes ligneuses ou de déchets papetiers. Elle est transformée en papiers ou en cartons 4, lesquels sont ensuite façonnés et utilisés avant d’être éventuellement jetés et récupérés (les papiers d’hygiène et de nombreux papiers spéciaux ne le sont pas). Les PCR sont enfin triés par « sortes » pour être vendus aux fabricants de papier et réintroduits au début du cycle ou pour d’autres débouchés (ex : isolation de bâtiments).
La part de papiers non récupérés, les pertes et la dégradation progressive des fibres cellulosiques constitutives des papiers et cartons rendent nécessaire d’ajouter des fibres vierges dans le cycle5
Lors du recyclage, le tri est impératif, d’une part pour éliminer les contaminants externes mais, d’autre part et surtout, parce que chaque type de PCR doit être utilisé préférentiellement ou exclusivement pour la production d’un ou quelques types de papier/carton
En 2019, le taux d’incorporation6 de PCR est de 71,3 % en France et de 54,5 % en Europe. Le taux de récupération7 , souvent cité, est plus élevé : 79,2 % en France, 72 % en Europe en 2019 ; en 2005, il était d’environ 62 % pour la France et l’Europe, de 43 % dans le monde.
Quatre familles de papiers sont distinguées, par ordre d’importance quantitative :
Les papiers reçoivent des usages très divers qui leur imposent des capacités de résistance (essentiellement liée à la longueur des fibres de cellulose), de densité, d’opacité et d’imprimabilité (apportées principalement par les charges, les adjuvants et les fibres courtes), d’absorption des liquides, d’imperméabilité, de non-contamination par des composés potentiellement toxiques (ou simplement colorants), etc
D’un point de vue technique, il faut savoir qu’avec les papiers et cartons en mélange, on trouve d’un côté des emballages récupérés, principalement composés des fibres longues dont la résistance les qualifie pour une réutilisation dans le cycle emballage. De l’autre, les journaux, magazines et autres imprimés graphiques composés de fibres courtes, moins résistantes, mais aptes à l’impression et de ce fait principalement réutilisées à l’intérieur du secteur graphique pour la fabrication de papiers graphiques à imprimer ou plus marginalement dans d’autres applications particulières.
Le type de fibres contenu dans les produits graphiques peut toutefois être utilisé dans le secteur de l’emballage pour fabriquer du carton plat ou complémentairement pour fabriquer de la cannelure, deux produits pour lesquels la masse joue plus que la résistance.
Cependant, s’agissant du carton plat, les capacités comme les besoins connaissent des développements limités et offrent finalement peu de débouchés aux produits en mélange, car les fabricants d’emballages ménagers ont désormais souvent recours aux fibres vierges (issues du bois) pour les produire ; l’usage de fibres recyclées étant limité dans le cadre du contact alimentaire et de sa réglementation.
En revanche, leur utilisation dans la fabrication des papiers pour ondulé, qui servent à produire des caisses carton, est problématique. Les exigences techniques des produits recyclés, particulièrement les nouveaux liners en développement, n’autorisent l’emploi que d’une quantité très limitée de journaux et magazines. D’autant que sous la pression des contraintes environnementales, la tendance est à la fabrication d papiers pour ondulé de plus en plus légers, mais tout autant résistants. Ce qui disqualifie encore plus l’utilisation des mélanges dans leur fabrication et explique aussi les strictes limites de tolérance, telles qu’elles existent actuellement dans les Prescriptions Techniques Particulières de la Filière, pour le standard PCNC (emballage Papier-Carton Non Complexe)
85 usines productrices en France dont 46 usines incorporent des papiers cartons recyclés
Chiffres COPACEL 2018
Problèmes liés aux huiles minérales qui peuvent être présentes dans les encres des produits graphiques et se retrouver dans le matériau d’emballage recyclé, restreignant son utilisation dans certaines applications, notamment alimentaires, qui occupent une part très importante dans le secteur de l’emballage.
De fait, les travaux effectués par l’ADEME, le club MCAS et CITEO ont mis en évidence les problèmes posés par ces substances pour le recyclage. Plus récemment, les études conduites par le CTP pour REVIPAC, ont confirmé la migration des composés problématiques contenus dans les encres (MOSH et MOAH) des produits graphiques vers les emballages.
En 2017, une crise est apparue spécifiquement sur le recyclage du papier : la Chine était une grande utilisatrice de papiers cartons à recycler (PCR) indispensables à la fabrication des cartons nécessaires pour emballer sa production industrielle. Elle a soudainement arrêté ses importations, dans le cadre de mesures plus générales prises sur les importations de déchets, mettant en avant la mauvaise qualité du tri des PCR qu’elle recevait. Or la collecte, importante, dans les pays occidentaux développés et particulièrement en Europe impose de leur trouver des débouchés. En 2018 et 2019, les stocks de PCR se sont accumulés. Ce problème a particulièrement touché la France.
En revanche, le carton en plaques et surtout ondulé, en raison de sa faible masse volumique, est peu mobile car coûteux à déplacer ; enfin, les emballages façonnés sont réalisés sur leur lieu d’utilisation ou à proximité. Il est donc possible de délocaliser la production amont de pâte et de papier mais non les opérations de transformation et de façonnage. Le papier d’hygiène est fabriqué plutôt régionalement car son transport est onéreux en raison de sa faible masse volumique. Les opérations de collecte de PCR sont nécessairement locales ; les opérations de tri/regroupement peuvent être plus ou moins massifiées (plus en Allemagne par exemple qu’en France). Certaines sortes de PCR peuvent ne pas être valorisables localement par une usine en raison de contraintes techniques. Les sortes de qualité (ex : chutes d’imprimerie blanches) sont très prisées en France par les papetiers pour produire des papiers résistants et/ou sans contaminant. Elles peuvent donc parcourir de plus longues distances pour une intégration dans des produits qui le justifient plus. L’application du principe de proximité au sens de la réglementation des déchets doit tenir compte de ces meilleures valorisations possibles ; les opérateurs insistent pour dire que les coûts de transports la garantissent de facto.
De façon générale, le processus à partir de PCR consomme approximativement de deux à trois fois moins d’énergie que le processus à partir de bois (absence de hachage, de cuisson du bois).
L’usage de fibres recyclées exige aussi une épuration spécifique des effluents mais présente sur d’assez nombreux critères un impact plus faible que l’usage de fibres vierges (division par 2 ou 4 suivant les technologies).
La consommation d’eau claire est trois à quatre fois plus importante avec les fibres naturelles qu’avec les fibres recyclées (même si l’intégration des eaux de refroidissement peut fausser le décompte). Cette eau peut être prélevée dans les eaux de surface ou plus rarement dans les nappes phréatiques et fait l’objet de très importants recyclages au cours du processus.
L’usage de fibres recyclées est favorable à la protection des forêts primaires et à la biodiversité.
Accroître l’utilisation des PCR
Le papier/carton apparaît déjà comme un substitut à des usages du plastique ; qui plus est, la volonté de réduire puis de supprimer le plastique à usage unique est une opportunité évidente pour le secteur
papetier. Des emballages agroalimentaires, des barquettes pour les repas à emporter, de la vaisselle « jetable », des emballages de luxe, des éléments de calage moulés dans les emballages, etc. sont déjà
développés
Or, pour accroître l’utilisation de PCR, il est essentiel de développer de nouveaux usages papetiers et « non-papetiers » du papier et du carton tels que l’isolation pour le bâtiment (ouate de cellulose), la substitution au plastique, la cellulose moulée (pour remplacer le polystyrène dans les cartons d’emballage, des mousses de remplissage technique …)
Mieux collecter les papiers à recycler « supérieurs », notamment en entreprises.
Les papiers « supérieurs » sont très appréciés pour les différentes productions (hygiène, emballage, papier graphique), notamment pour leurs fibres longues qui apportent résistance et qualité. Mais la conception de papiers contenant le moins de polluants possible pour alléger les processus de recyclage des PCR, les rendre moins chers et moins polluants, et élargir le champ de leurs utilisations (hygiène, alimentaire, …) est un enjeu important pour la filière. CITEO, l’éco-organisme en charge des filières REP « emballages ménagers » et « papiers graphiques », est déjà impliqué pour soutenir l’éco-conception.
Les papiers graphiques de bureau dans les petites entreprises, bureaux, petits commerces et certaines administrations sont insuffisamment collectés. Selon l’ADEME ([18]), le papier graphique représente 75% des déchets des bureaux. Mais seulement 20% des papiers sont recyclés, contre 41% pour les ménages.
Suite à la loi AGEC (art. 74) et en fonction de leur secteur économique, les entreprises sont tenues de passer d’un tri de 5 à 7 flux ;
Le potentiel de papier graphique à collecter a été estimé à 200 – 250 kt/an.
Améliorer la qualité opérationnelle et l’agilité des centres de tri de déchets ménagers pour mieux répondre aux besoins des papetiers français
Les contrôles effectués58 par CITEO en 2019 montrent que les centres de tri ménagers sont très loin d’atteindre les standards qualité pour les papiers graphiques et les papiers cartons mêlés : seulement 25% respectent les objectifs de qualité. Le taux d’indésirables pourrait atteindre environ 7% à 8% alors que le seuil de tolérance est de 3% maximum (voire 2,5% pour les mêlés). La situation pourrait s’aggraver avec l’élargissement des consignes de tri qui concernent désormais les plastiques et augmenter la souillure des papiers cartons dans la « poubelle jaune »
Pour les cartons, la qualité est nettement meilleure. Seulement 5% ne respectent pas les standards.
La suppression des huiles minérales prévue de façon progressive entre 2022 et 2025 par la loi AGEC (art. 112) et le décret 2020-1725 du 29 décembre 2020 (art.2., 2°) devrait permettre de simplifier les processus et d’accroître les possibilités de recyclage, notamment pour les produits d’hygiène et pour l’alimentaire.
L’incorporation accrue de papiers et cartons à recycler dans les papiers d’hygiène et domestiques semble une voie intéressante d’un point de vue théorique. Les quantités recyclées aujourd’hui sont relativement faibles, 279 kt pour 817 kt produites en 2019 (taux d’incorporation de 34.1 %)
Exemple
A titre d’exemple, l’entreprise italienne Lucart utilise 55% de PCR et transforme les briques de boisson de type « Tetra Pak » depuis 2010 en papier hygiène. Dès 2011, cette technologie a été développée dans sa filiale à Laval en Vologne (88). Selon l’entreprise : Une brique alimentaire est composée de 6 couches avec 74% de cartons, 22% de polyéthylène, 4% d’aluminium. Il faut 100 briques produire pour un rouleau d’essuie-main.
Quelques tips sur les bons gestes
La situation de l’industrie papetière française conduit à ce qu’un volume important de PCR collectés et triés en France ne peut pas y être recyclé. Le solde des utilisations et de la collecte des PCR s’est ainsi élevé à 1,5 Mt en 2019 (après 1,6 Mt en 2018 et 1,9 Mt en 2017) à comparer à un total de 6,7 Mt collectés.
Il faut par ailleurs souligner que cet excédent est ancien et donc structurel, et en légère décroissance depuis 10 ans l’excédent est essentiellement composé de 2 familles : les cartons de récupération et les papiers à désencrer, chacune représentant de l’ordre de 760 kt sur une année38 .
MAIS Cet excédent national n’est pas irréductible localement. L’exemple de Triselec peut être cité ; ce centre de tri de la métropole lilloise vend en direct ses productions principalement à des papetiers de proximité et, fin 2019, a eu un stock nul, alors que l’excédent français était de 1,5 Mt. Des possibilités d’optimisation locale existent donc.
Où ?
Selon Federec et COFEPAC, les cartons à recycler proviennent à 80% du monde économique et 20% seulement des ménages. Pour les papiers graphiques, les ménages sont majoritaires, compte-tenu des volumes de journaux et prospectus.
Développement du carton
Les cartons et les papiers d’hygiène sont les deux secteurs où des investissements ont lieu actuellement en France : En 2020, Wizpaper, entreprise familiale d’emballage dans le Pas-de-Calais, a remis en marche une machine pour produire 130 kt/an de carton. Bluepaper, à Strasbourg, a augmenté sa capacité de production de 40 kt/an. En 2023, le projet d’investissement de Norske Skog à Golbey prévoit de produire du carton à partir de PCR et d’augmenter la capacité de production de 300 kt/an52 .
Martin bâtit des stratégies de communication éditoriale, les mets en place et écrit des contenus aboutis autour de sujets variés, comme celui de l’environnement et de l’impact social.