Le cariste s’occupe d’orienter les flux vers les bennes dédiées ou vers le destructeur pour les documents confidentiels. Une étape cruciale, car elle permet ensuite d’acheminer les déchets vers les bonnes filières de valorisation. Il réceptionne, identifie et effectue un contrôle à l’arrivée sur le site, en lien avec le chef d’équipe ou le responsable d’exploitation.
Gérer le flux des différents déchets d’un site ELISE.
Charger les camions repartant vers les centres de traitement des déchets.
Transporter et entreposer les déchets à l’aide d’engins adaptés (chariots élévateurs, transpalettes, etc.) dans des zones de tri et d’entrepôt.
Décharger les déchets contenus dans les camionnettes en provenances des sites clients
Le conducteur doit connaître les attitudes à adopter face aux risques et dangers, pour ses collègues de travail comme pour l’environnement. Il doit respecter scrupuleusement les consignes de sécurité, pour éviter tout risque d’accident.
Le cariste doit savoir s’adapter à la variété des flux de déchets (papier, plastique, verre, métaux, déchets électroniques). Il doit les reconnaître et les trier selon les protocoles établis. Il doit également être capable de réagir rapidement aux urgences ou aux imprévus.
Il faut savoir communiquer efficacement avec les autres membres de l’équipe pour garantir une gestion fluide des déchets. Il est amené à collaborer régulièrement avec ses collègues, en particulier avec d’autres caristes.
Le CACES (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) est un moyen de s’assurer des connaissances et savoir-faire du cariste pour la conduite d’engins en sécurité. Ce n’est toutefois ni un diplôme, ni un titre de qualification professionnelle.
Nous sommes un peu le dernier maillon de la chaîne de collecte des déchets : on réceptionne les déchets de nos clients, on les pèse et on les dirige vers les bennes adaptées avec un chariot élévateur. On redirige aussi tout ce qui vient du prétri, c’est-à-dire les papiers, les cartons et les livres qui ont été retriés chez nous. Toutes ces bennes partent ensuite vers des centres de traitement et de recyclage.
On doit identifier chaque type de déchets et les trier correctement selon les consignes et selon le client. Parfois, certains clients – comme les banques – demandent que leurs déchets de papier soient détruits : c’est la destruction confidentielle. Quand ça n’est pas le cas, je les envoie au prétri, où des agents les trient selon de nombreux critères.
Le matin, je vide les différents bacs avec un basculeur (un dispositif de manutention, ndlr) et je réduis le volume des déchets avec un compacteur. L’après-midi, je conduis un chariot élévateur : il me permet de déplacer plus facilement les containers de déchets dans l’entrepôt, de décharger les containers qui arrivent des camions de collecte, ou à l’inverse, de charger les containers des camions qui partent vers les centres de traitement.
Oui oui, on intervient souvent à deux caristes ensemble, pour se donner un coup de main. Par exemple, certains déchets papiers arrivent dans des sacs : on ne peut pas les vider avec le basculeur, il faut les porter. Et on a besoin d’être deux. Dès que c’est compliqué, on s’entraide. À Lille, on est 6 ou 7 à avoir le CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité, ndlr) et ça se passe très bien.
Surtout liées à la sécurité, oui. Il faut faire attention à ne pas renverser les collaborateurs, notamment les personnes sourdes et muettes de l’entreprise. Il faut toujours faire attention derrière quand on recule. Il y a pas mal de véhicules, de fourgons, qui vont et qui viennent. Parfois des particuliers qui amènent des papiers confidentiels à détruire et qui ne connaissent pas les règles de circulation. Et il faut faire attention aux bennes avec les chariots, ne pas les abîmer.
Depuis 2021, soit trois ans. J’avais vu passer un fourgon ELISE à Boulogne/mer il y a des années, et j’avais retenu le nom, mais sans faire plus attention que ça. Quelques années après, lors d’une réception, j’ai rencontré certains des responsables avec des personnes sourdes et malentendantes. Ça m’a marqué. Et puis finalement, avec mon handicap aux oreilles, France Travail m’a proposé de postuler ici, après une formation de cariste en reconversion.
Au début, j’avais un peu de mal à bien cerner le métier. Puis, petit à petit, j’ai fini par comprendre le truc. Et puis, l’ambiance est bonne, il n’y a pas de conflit ici, c’est agréable. Dans une entreprise, quand on commence à se faire la gueule dès le matin, c’est vite compliqué. Ici, tout le monde est cordial, les collaborateurs comme les responsables.
Oui, je fais un peu plus attention au niveau du tri de nos déchets à la maison, forcément. On ne voit plus les choses de la même manière en travaillant dans le recyclage.