Symbole du recyclage
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Les logos du recyclage en France : que signifient tous les symboles sur les emballages ?

Découvrez la signification du logo Triman, Info Tri, et d’autres symboles essentiels pour bien trier vos déchets.

Mis à jour le 21 mai 2025 Stéphanie Brassart - Responsable marketing et communication ELISE 7 mins de lecture

Pour les plus pressés

  • Alors qu’à l’origine, les logos dédiés au recyclage devaient faciliter les gestes de tri et aider les citoyens à adopter les bons gestes, leur démultiplication filière par filière de recyclage a introduit beaucoup de confusion au fil du temps.
  • Depuis 2019, la loi Antigaspillage pour une économie circulaire a rendu obligatoire le logo “Triman”, le seul qui permet de certifier que le produit est recyclable.
  • D’autres logos sont présents sur les étiquettes pour guider les gestes de tri, vers une symbolique plus uniforme d’une filière à l’autre. Il ne faut pas les confondre avec les labels ou les logos destinés à identifier les matériaux.

Les logos à connaître pour bien trier

Les logos qui indiquent que l’emballage est recyclable

  • Triman : un logo obligatoire

Triman - logo de tri obligatoire

Représenté par un personnage et trois flèches, le logo Triman est obligatoire sur les produits et les emballages recyclables depuis 2015 en France. Il indique que le produit ne doit pas être jeté avec les ordures ménagères, mais qu’il doit être trié ou rapporté en point de collecte. Il est le seul logo qui certifie le caractère recyclable du produit et s’accompagne du logo Info Tri, qui vient préciser comment jeter l’emballage ou le produit.

  • Infos Tri 

Infos de tri Déployé à grande échelle en France depuis l’été 2022, l’Info Tri est une signalétique conçue pour faciliter le geste de tri en indiquant clairement comment et où jeter le déchet. Il se compose de visuels représentant les éléments à trier, ainsi que d’un pictogramme représentant la destination des déchets (bac de tri, déchetterie, etc.).

Ce logo s’applique sur les produits soumis à une filière à Responsabilité élargie du producteur (REP), tels que les emballages, les vêtements, les meubles, les équipements électroniques, les médicaments, etc. Il s’adapte à chaque catégorie de produit, avec des codes couleurs différents et des symboles pour chaque situation de tri.

  • Ruban de Möbius

Ruban de Möbius

 

Symbole universel utilisé depuis les années 1970, le ruban de Möbius – trois flèches circulaires en boucle sur elles-mêmes – indique, à l’origine, que le produit est recyclable si un système de collecte et de tri existe et si les consignes de tri sont correctement respectées. Autrement dit, il signifie que le recyclage est en théorie possible pour le produit, sans garantie qu’il le soit réellement en pratique. Parce qu’il recouvre une signification très large, ce logo n’est ni contrôlé, ni obligatoire.

 

À noter

Que signifie le ruban de möbius avec un % à l’intérieur ?

ruban de mobius

Un ruban de Möbius avec un pourcentage en son centre indique la part de matière recyclée présente dans le produit fini. Le ruban de Möbius, dans ce cas de figure, donne une information sur le mode de fabrication du produit, et non sur sa fin de vie. Hé oui : le tri se cache dans les détails !

Les logos qui incitent à bien trier

  • Tidyman

Tidyman logo Représentant une personne jetant un objet dans une poubelle, le Tidyman est un logo européen qui vise simplement à rappeler que les déchets se jettent à la poubelle et non dans la nature.

 

 

  • La poubelle barrée

poubelle barrée Le logo représentant une poubelle barrée concerne à l’origine principalement les Déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) : il signifie que l’objet doit être apporté en point de collecte en fin de vie, et ne JAMAIS jeté avec les ordures ménagères. Il s’agit d’un marquage européen obligatoire depuis 2005.

 

  • “Plastic in Product”

Plastic in product Un logo représentant une tortue stylisée avec des éléments plastiques, accompagnée d’un message invitant à ne pas jeter de déchets plastiques dans l’eau : ce marquage est issu d’une obligation européenne. La directive européenne relative à la réduction de l’incidence de certains produits en plastique sur l’environnement (Directive UE 2019/904) impose ce logo à quatre catégories de produits en plastique à usage unique (serviettes hygiéniques, tampons et applicateurs de tampons, lingettes humides, produits du tabac avec filtres et filtres pour tabac, gobelets pour boissons). L’objectif est d’informer les consommateurs du produit qu’il contient du plastique, et à terme d’en réduire l’usage.

 

À noter

Un nouveau venu : le logo “info réemploi”

info réemploi

D’ici 2027, 10 % des emballages mis sur le marché devraient être réemployables pour répondre à l’objectif fixé par la loi AGEC. Cet objectif s’accompagne de sa propre signalétique harmonisée, obligatoire, elle aussi : sur le modèle de l’Info Tri, un logo “Emballage réemployable” est apposé sur les emballages mis sur le marché et qui bénéficient d’un dispositif de retour. L’Info Réemploi doit normalement préciser où le consommateur peut rapporter l’emballage.

Les symboles destinés à identifier les matériaux

Un logo en triangle avec un chiffre au milieu et des lettres en dessous : une information sur la matière du produit

Un logo en triangle avec un chiffre au milieu et des lettres en dessous Ces logos ressemblent au Ruban de Möbius, mais ils sont différents et ont une toute autre signification. On les retrouve sur les produits en plastique : trois flèches forment un triangle autour d’un chiffre et s’accompagnent (ou non) d’une série de lettres.

 

 

Ils indiquent en réalité quels polymères plastiques ont été utilisés pour fabriquer l’objet et ne signifient pas que l’objet est recyclable :

1 : Polytéraphtalate d’éthylène ou PET (dont se composent notamment les bouteilles en plastique) ;
2 : Polyéthylène haute densité (HDPE), généralement utilisé pour les contenants alimentaires ;
3 : PVC ou polychlorure de vinyle, qu’on retrouve dans certains emballages de produits d’entretien par exemple ;
4 : Polyéthylène basse densité (LDPE), pour les sac poubelle, sac congélation… ;
5 : Polypropylène (PP), utilisé par exemple pour certaines barquettes de beurre ;
6 : Polystyrène ;
7 : Autres plastiques.

 

Les autres pictogrammes consacrés aux matériaux

Recyclage aluminium L’aluminium, l’acier et le verre d’emballage disposent de leur propre pictogramme. Tout comme pour les pictogrammes dédiés au plastique, ce symbole sert à identifier le matériau du produit usagé.

 

 

À noter

Un symbole dédié aux déchets dangereux = apport en déchetterie obligatoire

Vous ne pouvez pas la manquer sur les produits concernés : avec un pictogramme angoissant encadré par un losange rouge, cette signalétique bien visible est là pour indiquer que le produit est dangereux. Il existe neuf symboles différents, qui correspondent à 9 dangers pour la santé ou pour l’environnement, tels que définis par la réglementation européenne et française (corrosif, inflammable, cancérogène, etc.).

Les produits concernés susceptibles de se retrouver chez soi sont certains produits ménagers ou de bricolage. En présence de ce pictogramme, il faut impérativement ramener le produit et son emballage en déchetterie.

Qu’est-ce que le logo “ok compost” ?

Ok compost D’origine Autrichienne, le logo “ok compost” peut apparaître sur certains emballages. Ce logo signifie que l’emballage respecte l’une des deux normes européennes qui désigne un emballage compostable, soit en compostage industriel, soit en compostage domestique. En pratique, mieux vaut orienter ces emballages vers le compostage industriel.

 

 

Les labels : attention à leur sens

Les labels des éco-organismes : zoom sur le “point vert”

Les labels des éco-organismes : zoom sur le “point vert” Attention aux erreurs d’interprétation de ce symbole très connu : non, le “point vert” ne signifie pas qu’un produit est recyclable. Créé en 1992, ce logo est en réalité un label délivré aux entreprises qui paient leur redevance à l’éco-organisme Citéo (anciennement “Eco-emballage”) chargé de la collecte et du tri des emballages ménagers. Sa présence sur un emballage signifie donc simplement que l’entreprise qui le produit respecte ses obligations financières pour le traitement des déchets. Très souvent mal interprété, ce logo n’est plus obligatoire depuis 2017 et est voué à disparaître progressivement.

 

Autres labels des éco-organismes fréquents sur les emballages

Revipac, Ecofolio, Ecosystèmes… Ces trois entités sont des éco-organismes. Certaines filières, comme le papier-carton ou les Déchets d’équipement électrique et électronique, sont soumises à la Responsabilité élargie du producteur (REP) : les producteurs doivent financer la gestion de leur produit lorsqu’ils deviennent des déchets. Les éco-organismes sont chargés de récupérer ce financement, pour organiser la collecte et le tri. La présence de leur logo sur un emballage ou un produit signifie donc simplement que l’entreprise qui les produit adhère à l’éco-organisme.

 

Repérer les (bons) écolabels : un moindre impact du produit tout au long de son cycle de vie

L’écolabel européen concerne en 2024 près de 99 000 produits (1). Créé en 1992, ce label garantit que les produits concernés respectent un cahier des charges précis pour limiter l’impact environnemental du produit, tout au long de son cycle de vie, y compris en fin de vie. Ce label répond aux critères de la norme ISO 14024 : en clair, il est fiable, fondé sur un large panel de critères et vérifié par un organisme indépendant.

 

La norme NF environnement est l’équivalent en droit français de l’écolabel européen : la certification adapte ses critères à chaque catégorie de produit, ce qui renforce son sérieux.

D’autres labels existent sur le marché, certains sont spécifiques à des catégories de produits comme le papier-carton (avec les labels FSC et PEFC qui garantissent l’origine durable des papiers) ou encore le textile (comme les labels GOTS et Bluesign notamment) et tous n’ont pas la même valeur. Pour se fier à un label, il faut bien vérifier selon quels critères le produit est jugé et si un organisme tiers le délivre ou vérifie la véracité des allégations.

Stéphanie Brassart

Article rédigé par Stéphanie Brassart

Depuis 10 ans, Stéphanie Brassart pilote chez ELISE, des initiatives alliant engagement environnemental et responsabilité sociale. Son engagement profond pour la protection de l’environnement et la création d’emplois en faveur de personnes en situation de handicap se traduit par le rayonnement d’ELISE au niveau national.

Références

1

Ecolabel facts and figures. Commission Européenne, https://environment.ec.europa.eu/topics/circular-economy/eu-ecolabel/business/ecolabel-facts-and-figures_en

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